6 règles d’or pour le bon développement de votre bébé
Le développement d’un bébé est un processus fascinant et complexe, marqué par des étapes cruciales qui posent les bases de son futur bien-être physique, émotionnel et intellectuel. Parmi ces étapes, les réflexes archaïques occupent une place essentielle. Présents dès la naissance, ces réflexes primitifs, tels que le réflexe de succion ou le réflexe de Moro, sont des indicateurs précieux de la santé neurologique de l’enfant. Ils sont le point de départ d’une série de transformations qui mèneront à des compétences motrices et cognitives plus avancées.
Comprendre et soutenir ces premiers mouvements réflexes est primordial pour favoriser un développement harmonieux. Dans cet article, je vous dévoile les 6 règles d’or pour assurer le bon développement de votre bébé. Ces principes vous guideront pour offrir à votre enfant les meilleures conditions pour grandir, s’épanouir et se préparer à affronter les différentes étapes de la vie avec confiance et sérénité.
Règle N°1: laisser Léonie mettre les mains dans le plat !
… et courage pour le ménage !
Pourquoi est ce important ? Le fait que bébé puisse toucher ses aliments va préparer sa bouche aux textures qu’elle va recevoir. Certains aliments font un effet de surprise dans la bouche.
La framboise par exemple : l’enfant ne sera pas préparé au jus qu’elle va produire lorsqu’elle sera en bouche, puisque, visuellement elle a l’air « sèche ». La surprise pourra alors créer une aversion…
Si par contre vous laissez votre enfant « jouer » avec, en l’écrasant par exemple , l’œil va signaler au cerveau à quoi il faudra s’attendre. Il y aura donc moins de rejets alimentaires.
Exemples de réflexes en jeu : réflexe d’agrippement palmaire, paume bouche de Babkin…
Règle N°2 : laisser Gaspard mettre les objets à la bouche.
Évitez tout de même les piles et les couteaux…
Lorsque bébé met à la bouche, il entraine plusieurs réflexes qui sont capitaux sur de nombreux points. Il va développer :
– sa latéralité : il va prendre conscience de l’existence d’un côté droit et gauche. Ceci va l’aider plus tard dans le domaine des habiletés cognitives ( réflexion, apprentissages scolaires…).
– un réflexe agrippement palmaire mature : donc une main qui travaille de façon efficace avec ni trop, ni trop peu de force lors de la tenue du crayon par exemple.
– la coordination main-bouche : nécessaire pour l’alimentation en autonomie.
– la coordination main-oeil : pour la motricité fine
La mise à la bouche est une grande phase d’apprentissage pour bébé !
Exemples de réflexes en jeu : fouissement, succion, agrippement palmaire…
Règle N°3 : Respecter les étapes de développement moteur de Victor.
Vous êtes vraiment sûr d’être pressés qu’il marche ? ( SPOILER : après ils ne s’arrêtera plus… )
Il peut être tentant d’aider bébé en le plaçant dans une position alors qu’il ne sait pas l’adopter de lui même mais cela peut être contre productif.
Prenons l’exemple de la position assise : Victor est en âge de le faire mais il ne le fait pas… en dehors de toute piste médicale ( limitation articulaire, douleur …) , il peut s’agir entre autre :
– d’un manque de tonus musculaire au niveau de son dos.
– avoir des difficultés à trouver sa motricité.
Dans ces 2 cas, vous pouvez l’aider :
-Dans le 1er cas en l’incitant à développer son dos ( ne courez pas tout de suite chez Basic-Fit) : les positions comme sur la photo suivante sont idéales pour le tonifier.
– Dans le second cas, il faut regarder où il en est et l’aider dans l’étape qui semble « bloquée ». D’abord Victor va apprendre à se retourner, puis à se déplacer sur le ventre en rampant, ensuite à 4 pattes. Une fois à 4 pattes, la voie est libre vers la position assise.
Donc on ne fait pas s’assoir un bébé qui ne sait pas se déplacer ( car en plus vous allez le coincer sans savoir comment se défaire de la position! ).
réflexes en jeu : retournement segmentaire, réflexe tonique symétrique du cou, …
Règle N°4 : On ne laisse pas Louison pleurer dans son lit !
Vous allez peut être vous découvrir une vocation pour le chant (de berceuse?)
Là se sont souvent les grands parents qui sont à l’origine de cette erreur mais elle peut être très néfaste pour bébé.
Il faut bien comprendre une chose, dans le ventre de maman, bébé est :
– nourri en continu par le cordon ombilicale
– en sécurité thermique son corps n’a pas « d’effort à produire » pour garder sa température corporelle stable
– en sécurité physique et émotionnelle – dans la l’utérus il est protégé de l’extérieur.
Dès que la naissance a eu lieu, il va devoir rétablir tout ceci et très vite.
On va lui apporter la sécurité alimentaire et thermique mais pour la notion de sécurité physique et émotionnelle c’est une autre histoire.
Il est dépendant des adultes autour pour sa survie – il peut donc pleurer « juste » pour être rassuré mais ce n’est pas qu’un « juste » car en lui montrant que vous êtes là, toujours prêt à répondre à ses pleurs, il va se sécuriser et développer une meilleure résistance au stress plus tard.
En fonction de la vie in utéro, de la naissance, il y a des bébés qui auront besoin d’être rassuré plus souvent que d’autres… donc on ne quitte pas son poste et on rassure !
Réflexes en jeu : embrassade de Moro, réflexe de paralysie par la peur
Règle N°5 : Ne pas mettre Simon debout ( trop souvent / trop longtemps) avant l’heure.
Attendez encore un peu avant de l’inscrire au club d’athlétisme de la ville
Simon est tout content de se tenir debout sur vos jambes alors même qu’il semble beaucoup trop jeune pour le faire? Non il n’est pas précoce. Vous exploitez juste un réflexe archaïque qui est le réflexe de redressement statique.
La voute plantaire qui entre en contacte avec une surface dure provoque un réflexe d’extension des jambes et redressement du tronc. En soit rien de méchant, si vous ne le faites pas tout le temps.
En effet, comme pour la règle 3 , en stimulant au mauvais moment la motricité, on peut créer des courts-circuits dans le développement.
Donc on peut le pratiquer mais avec parcimonie!
réflexes en jeu : redressement statique
Règle N°6 : On laisse Inès se faire « un peu mal à la tête ».
mais on garde un casque pour le vélo, plus tard !
Bébé va tomber, c’est un fait et il va probablement parfois aussi se cogner la tête mais ne sortez pas les casques pour autant (sauf cas particulier le nécessitant évidement) .Cette chute ( et celles à venir) va permettre à votre enfant de bien brancher un réflexe qui est très important notamment pour la dimension sociale : le réflexe de soutien des mains (ou réflexe de parachute).
C’est un réflexe qui permet, en cas de chute, de sortir son train d’atterrissage à savoir nos mains , pour ainsi éviter le choc à la tête. Or, si la chute ne met pas en danger la tête, ce réflexe n’aura pas autant d’intérêt d’être entrainé à la perfection… et le jour où une cabriole surviendra, le choc à la tête sera potentiellement plus violent d’autant plus que votre enfant aura appris à prendre de la vitesse ( et de la hauteur).
De plus c’est un réflexe très intéressant pour le développement social. En effet, ce réflexe régule la façon dont nous gérons nos relations : réflexe trop timide? vous aurez une tendance à vous faire marcher dessus ( puisque incapable de repousser les autres), autre contraire, si votre réflexe est trop vif vous aurez un coté envahissant
Réflexe en jeu : réflexe de parachute
Assurer le bon développement d’un bébé ne se résume pas seulement à répondre à ses besoins immédiats. C’est un engagement à long terme qui implique de comprendre les subtilités de son développement neurologique et physique. En prêtant attention aux réflexes archaïques et en appliquant les 6 règles d’or que nous avons partagées, vous posez les bases d’une croissance saine et équilibrée pour votre enfant.
Ces règles ne sont pas des solutions magiques, mais des lignes directrices fondées sur des connaissances scientifiques et l’expérience pratique. Elles vous aideront à créer un environnement stimulant et sécurisant, propice à l’épanouissement de votre bébé. Souvenez-vous que chaque enfant est unique et évolue à son propre rythme. Votre rôle en tant que parent est de l’accompagner avec bienveillance, patience et amour.
En investissant dans les premières années de vie de votre enfant, vous lui donnez les meilleures chances de développer ses capacités physiques, cognitives et émotionnelles. Ainsi, vous l’aidez à devenir un individu confiant, curieux et résilient, prêt à découvrir le monde qui l’entoure